Bridge et politique, jeux de pouvoir

L’analyse des différents organes de gouvernance du bridge permet de comparer le système français à d’autres modèles internationaux. Non sans en tirer quelques leçons.

Au début était le club. Lieu de rassemblement des joueurs de bridge, qui s’y rencontrent avant de s’y confronter. Ou plus exactement, maintenant, de s’y comparer, puisque l’on pratique presque exclusivement le bridge de comparaison sous forme de tournois par paires ou matchs par quatre. Ces clubs ont été regroupés pour former des fédérations nationales, avec des échelons intermédiaires : les comités régionaux, dans le cas de la France, qui s’étendent sur plusieurs départements.

La Fédération Française

La Fédération française de bridge (FFB) compte un peu plus de 1000 clubs, affiliés dans 29 comités, dont les présidents sont porteurs des voix des membres de clubs (un peu moins de 90000 aujourd’hui). À eux d’élire le bureau exécutif puis le conseil d’administration, présidé par le premier de liste, qui devient président de la FFB. Celle-ci a été créée en 1933 et a pour but de promouvoir le bridge et d’organiser les compétitions nationales, débouchant naturellement sur des championnats continentaux puis mondiaux.

C’est une organisation pyramidale, qui débute au niveau local et régional, pour finir par délivrer des titres nationaux et sélectionner les équipes qui défendront les couleurs de la France dans les championnats internationaux.Mais, à l’intérieur de sa fonction, la Fédération se doit aussi d’organiser l’enseignement du bridge. Elle s’est dotée pour cela d’une Université du bridge – qui n’a peut-être pas d’équivalent dans le monde – avec une structure de diplômes à trois étages: moniteurs, maîtres assistants et professeurs, outre les initiateurs scolaires.

De même, les arbitres sont nommés en trois stades : club, régional et national, ces derniers pouvant ensuite concourir pour obtenir le statut d’arbitre international. La FFB est installée dans un vaste siège, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), abritant à la fois les bureaux d’une trentaine d’employés et d’une dizaine d’élus, ainsi que les salles de jeux des finales nationales. Ces locaux pourraient d’ailleurs faire l’objet d’une plus grande occupation durant la semaine pour concourir au développement du bridge. De par son budget de près de 8 millions d’euros et son nombre de membres, la FFB se place au deuxième rang mondial des fédérations, derrière l’American Contract Bridge League (ACBL), qui regroupe les États-Unis, le Canada et le Mexique (lire plus loin).

Source : Google / Nicolas Tenoux

L’un des enjeux du prochain mandat sera probablement de déconcentrer les compétitions et, dans le même temps, d’encourager le bridge loisir au travers d’animations spécifiques et catégorielles tenant compte des disponibilités et des souhaits de chacun, selon qu’on s’adresse à des jeunes, des actifs ou des seniors.

En Europe

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4 commentaires

  1. Sympa de nous apporter tous ces renseignements mondiaux.
    A titre personnel (ayant bientôt 92 ans) je ne suis que spectatrice même si je joue (mal) enligne cela me détend.
    Merci à toutes vos équipes pour votre travail.

  2. Exposé intéressant sur un sujet méconnu.
    Peut-on envisager une comparaison des différents systèmes d’enseignement du bridge ?
    (au moins les principaux et dans les grandes lignes)
    Merci.

  3. Intéressant.
    Concernant l’EBL, à qui revient le mérite de la démocratisation ? (il n’est pas cité dans l’article)
    Concernant la France, il serait intéressant de traiter l’actualité post-covid sur l’activité des clubs en regard de la fédé (y compris comités) en termes de fréquentation des joueurs (tournois de clubs versus compétitions fédérales ou régionales) ; ainsi qu’une analyse de la démocratie bridgesque (voir EBL ou Fédération Pays-Bas).
    Merci

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