Bénévoles, leur engagement fait vivre les clubs

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Apprendre à jouer, s’entraîner, progresser, rencontrer et affronter d’autres passionnés. Le club est au centre de tous ces moments de vie de bridgeur. Si les clubs sont si actifs, si nombreux et si dynamiques, c’est parce qu’une armée de bénévoles s’investit pour faire rayonner le jeu. Rencontre avec quelques-uns de ces engagés volontaires.

Rencontre avec quelques uns de ces bénévoles

Ils sont jeunes ou plus âgés, actifs ou retraités, joueurs invétérés ou plus modestes. Ils ont tous à cœur de faire prospérer le bridge. Bénévolement, pour l’amour du jeu. André Simon, Thomas Bertheau, Charles Antoine et Huguette Matta font partie de ceux-là. Franck Busselier, ancien bénévole, a lui trouvé dans le bridge une nouvelle voie professionnelle. André Simon, 70 ans, est le président de l’AJEC bridge-club de Chaville. Cet ancien ingénieur a découvert le jeu de cartes à la fin des années 1970 au sein de son entreprise. En 2009, au moment de sa préretraite, il rejoint son club actuel. «Je connais bien les logiciels de dépouillement, Bridgemate et les machines à dupliquer. Alors au départ, j’ai surtout aidé sur les questions informatiques et la maintenance logicielle. Puis on m’a demandé si je voulais être arbitre, donc j’ai suivi des cours d’arbitrage. Puis on m’a demandé d’animer un cours d’initiation le soir car on manquait de formateurs, alors j’ai passé le monitorat.» Et en 2019, après dix ans au sein du club, il en a été élu président.

«Mon credo, c’est qu’un club n’est fort que s’il a une école de bridge»
Thomas Berteau

thomas berteau
@D.R.

Thomas Bertheau a 29 ans et déjà dix passés au sein du club des Templiers à Coulommiers. Organisateur de tournois de belote alors qu’il n’était pas encore majeur, il est tombé dans la marmite du bridge lorsqu’un ami de sa famille lui a conseillé d’essayer ce jeu. Il intègre alors l’école du club près de chez lui et n’a cessé de s’y impliquer depuis. «Rapidement, j’ai accepté de prendre des responsabilités. Je suis d’abord entré au bureau du club puis, en 2015, j’ai pris l’école en charge.» Chaque semaine, en parallèle de son travail dans les assurances, il consacre une dizaine d’heures de son temps libre à ces activités.

teachers

À Longeville-lès-Metz, au club Rollon Gadelle, Charles Antoine, 82 ans, donne de son temps depuis près de vingt ans. À l’époque, il accompagne un ami qui souhaite suivre des cours. Il se prend d’intérêt pour le jeu. Puis pour le club.

«Un jour, des élèves m’ont demandé si je pouvais les prendre en charge. Alors j’ai passé le monitorat et enseigné», explique-t-il. Il n’enseigne plus aujourd’hui mais fait partie du comité du club et assure l’arbitrage des tournois.

Huguette Matta, 77 ans, joue au bridge depuis la fin des années 1960. En 2005, elle rencontre un membre du Biarritz Côte Basque Bridge lors d’une partie informelle chez un voisin et intègre l’association, peu après son installation dans la cité balnéaire du Sud-Ouest. Depuis six ans, elle a pris en charge le bar du club.

«Ça s’est fait progressivement, en aidant puis en aidant un peu plus. Si on veut qu’un club fonctionne, il faut s’investir», prévient la dynamique septuagénaire.

huguette matta
@D.R.

C’est bien son investissement sans faille qui a amené Franck Busselier, aux côtés duquel elle travaille, à se reconvertir en professionnel du bridge. Lui aussi a poussé la porte du club lors de son installation au Pays basque. Il n’en est plus reparti. «Je me suis impliqué bénévolement. Puis, quand le besoin s’est fait sentir, on m’a proposé de donner des cours et ça a constitué pour moi une réorientation professionnelle», confie-t-il. Président salarié du club, il enseigne toujours et dirige également le Festival international d’été de bridge de Biarritz. Il défend une cohabitation entre professionnels et bénévoles pour amener le bridge vers une autre dimension.

La convivialité avant tout

Le mot revient dans la bouche des bénévoles, sur les pages d’accueil des sites des clubs, dans les arguments de la fédération pour encourager la pratique du bridge… «Le jeu nous intéresse en tant que tel mais il faut qu’on ait envie de venir, qu’il y ait une ambiance sympathique», affirme Franck Busselier. Cette mission, primordiale, commence à la porte du club, ouverte à tous. Et par l’intégration des joueurs confirmés comme des débutants.

«Le lundi et le jeudi, nous avons des tournois d’accession, pour des gens qui commencent le bridge. La notion d’arbitrage n’y est pas la même, la rigueur non plus. Nous avons toujours à cœur de faire entrer progressivement dans le jeu», raconte Charles Antoine.

Dans le même esprit, le club de Chaville organise une fois par an un tournoi méli-mélo où s’associent un joueur débutant et un joueur de première série. Une façon de ne rebuter personne et de s’assurer un engagement des adhérents sur le long terme. Épiphanie, Beaujolais nouveau, actions caritatives et fêtes en tous genres sont les occasions parfaites de réunir ses adhérents autour d’une table de bridge et d’un repas.

«Nous restons ouverts tout l’été. Chaque jeudi, nous organisons un barbecue avant le tournoi du soir. Ça a fait connaître le club, il y a des joueurs de Paris qui font le déplacement exprès», poursuit André Simon. Dans son club de Chaville, les petites attentions sont nombreuses pour générer de la bonne humeur. «À chaque tournoi, nous offrons les boissons chaudes et des bonbons. Et le mercredi matin, le petit déjeuner qui précède notre tournoi est offert lui aussi.» Derrière le bar, à Biarritz, Huguette Matta est en première ligne pour constater à quel point ces temps d’échanges sont importants. «Après les tournois, c’est la troisième mi-temps. On refait les donnes, on commente les parties, on prend des nouvelles», s’amuse-t-elle.

cards game
@Ajec bridge-club de Chaville

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4 commentaires

  1. Article très intéressant.
    Etant moi-même monitrice FFB et en charge du développement de mon club j’aimerais avoir davantage de pistes pour la stratégie de recrutement. Actuellement nous avons abandonné le forum des associations qui ne nous rapportait qu’une ou deux recrues par forum… Nous allons expérimenter des ateliers d’initiations à la médiathèque de notre ville puis rencontrer les comités d’entreprises de la ville et espaces de co-working. Avez-vous d’autres filons à me recommander ?
    J’aimerais être contactée par Thomas Berteau par le chat de Funbridge (pseudo misabelle)
    Merci

  2. Les bénévoles que nous croisons dans chaque club sont le ciment de la fédération de bridge. Cet article est un moyen de les en remercier.

  3. Un dossier intéressant et qui met en lumière les différents objectifs des associations de bridge.
    Chacun doit pouvoir se reconnaitre dans ces différends témoignages. Bravo pour cette initiative.

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