Spring NABC : Vanderbilt, de la sueur et des surprises !

Kay Platinum

Le trophée Vanderbilt, qui vient de se jouer à La Nouvelle-Orléans, constitue l’épreuve reine de l’un des grands rendez-vous du bridge nord-américain, les NABC (North American Bridge Championships). Nommé d’après Harold Stirling Vanderbilt, célèbre homme d’affaires et créateur des règles modernes du bridge contrat, ce tournoi à élimination directe met les nerfs des champions à rude épreuve. Le moindre faux pas peut être fatal. La plus grande concentration est de mise.

Au fur et à mesure des tours, les surprises se sont succédé à un rythme effréné. Presque aucune des dix premières têtes de série n’a passé les trois premiers tours. Les deux favoris, Rosenthal et Zimmermann, ont disparu prématurément. Lebowitz (n°3), qui semblait pouvoir aller loin, a dû kibitzer* tous les matchs après avoir été éliminé lors de sa première rencontre contre Mallister (n°30).

*Kibitzer : Au bridge ou aux échecs, regarder une partie en faisant des commentaires.

Game Tables
140 tables et 560 joueurs incroyables

L’affrontement final

Players

Classée n°6 à l’indice, l’équipe WOLFSON (Jeffrey Wolfson ‒ Steve Garner de Chicago, Zia Mahmood ‒ David Gold de Londres, Brad Moss de Denver et Joe Grue de New York) a passé cinq tours avant d’affronter la tête de série n°9, la très italienne formation de Bernal (Francisco Bernal de Miami, Leonardo Cima ‒ Alfredo Versace de Rome, Giorgio Duboin de Turin, Michael Kamil de San Antonio et Antonio Sementa de Parme). Cette dernière, privée d’un joueur pour cause de maladie, n’a jamais vraiment vu le jour au cours de la finale. Menée 5 à 41 à l’issue du premier quart temps, elle a vite accusé un retard qui s’est avéré irrattrapable.

Après l’avoir remportée en 2019, Wolfson s’est donc offert une deuxième Vanderbilt. Notez que Michael Kamil, qui a perdu en finale, faisait partie de l’équipe gagnante il y a quatre ans : il s’est donc incliné contre ses anciens coéquipiers !

C’est Paul Cuneo, directeur exécutif de l’ACBL (American Contract Bridge League), qui a remis aux vainqueurs le trophée tant convoité.

De gauche à droite : Joe Grue, David Gold, Zia Mahmood, Steve Garner, (Paul Cuneo) et Brad Moss.

Archive : actualité de la semaine du 13 mars 2023

Plus que deux français en lice dans la Vanderbilt !

Joueurs en pleine compétition

Pas de chance pour nos compatriotes en Louisiane. Alors que quatorze bridgeurs français s’étaient inscrits à la Vanderbilt qui débutait lundi, seuls deux d’entre eux sont toujours en lice pour la victoire, Cédric Lorenzini et Thomas Bessis, le dernier nommé l’ayant déjà gagnée à deux reprises.

Cette compétition à élimination directe peut parfois s’avérer cruelle. Classés respectivement en 50ème et 51ème positions à l’indice, les équipes Nataf et Rombaut s’attendaient à rencontrer des « gros bras » dès le premier tour. Et ça n’a pas manqué ! Jérôme et Léo Rombaut, Nicolas Lhuissier et Julien Bernard se sont inclinés avec les honneurs devant une équipe australo-américaine extrêmement résiliente. Dominateurs pendant les trois quarts de la rencontre, les Français se sont effondrés sur la fin. Une partie serrée jusqu’aux dernières donnes, c’est sans doute ce qu’aurait souhaité Paula Nataf et ses coéquipiers Muriel Clément, Vanessa Réess, Pascale et Laurent Thuillez. Opposés à un effectif d’experts polonais et américains, ils ont hélas été largués tôt dans le match. « Nous avons perdu contre une équipe forte, très forte… » nous confie Muriel.

Tableau des scores
Score

Revenons à nos rescapés, Cédric et Thomas, qui évoluent au sein d’une formation multinationale (Fleisher) classée n°7 à l’indice ‒ la sélection complexe des têtes de série est baptisée seeding. – Ils ont d’abord battu d’extrême justesse des bridgeurs sud-coréens pour un minuscule point (!) avant d’éliminer pour six petits points des Australiens inscrits sous la bannière de Sartaj Hans. Leur seeding avantageux leur a permis, comme il se doit, d’éviter toutes les plus grosses pointures. Mais la situation de tête de série ne protège pas de la défaite comme ont pu le constater à leur dépens des favoris comme Lebowicz (n°3), Nickell (n°4), Levine (n°5), Spector (n°8) ou encore Piedra (n°10) battu d’un point par l’équipe Bailey.

La route est longue. Il faudra encore quatre victoires à Martin Fleisher, Chip Martel, Leslie Amoils, Tom Hanlon, Cédric Lorenzini et Thomas Bessis pour soulever le trophée. S’ils parviennent en quart de finale, se dressera alors sur leur chemin, selon toute vraisemblance (mais nul n’est à l’abri d’une mauvaise surprise…), la redoutable et redoutée équipe emmenée par Pierre Zimmermann dont tous les membres trônent au sommet du classement mondial.

Thomas Bessis

Archive : actualité de la semaine du 13 mars 2023

La fin serrée du Kay Platinum

Premier week-end en Louisiane et déjà la première médaille pour notre compatriote Irene Baroni. Avec son partenaire, le suédois Ola Rimstedt, elle a réussi à tenir tout le monde en haleine jusqu’à la dernière seconde. L’écart minuscule de 0,02 matchpoint séparant les premiers des seconds a suffi à Vincent Demuy et John Hurd pour l’emporter.

C’est la deuxième victoire pour John qui a déjà remporté le Kay Platinum Pairs en 2011 avec Joel Wooldridge. Les deux Américains ont commencé très fort et gardé une bonne avance jusqu’au bout, lorsque Baroni et Rimstedt sont remontés du milieu du classement pour pratiquement voler la première place. 17ème au classement dimanche matin, la paire européenne a réussi à rattraper un retard de 47 points et donné du fil à retordre aux futurs vainqueurs.

John Hurd and Vincent Demuy
John Hurd (à gauche) et Vincent Demuy (à droite)

Un autre concurrent français a réussi à atteindre le top 10. Thomas Bessis, qui jouait avec la suédoise Marion Michielsen, a terminé 7ème sur les 132 paires inscrites. Le Français a décroché l’or en 2015 et a été finaliste trois fois au cours des 10 dernières années. Malheureusement, Irene Baroni et Thomas Bessis ont été les seuls Français à passer la 2ème journée.

Suite à sa belle performance, Irene Baroni ne participera pas au tournoi Vanderbilt qui débute aujourd’hui. Elle soutiendra plutôt ses camarades qui n’ont pas encore eu l’occasion de briller. Ainsi, Cédric Lorenzini et Thomas Bessis feront partie d’une équipe composée d’Américains, alors que Muriel Clément, Pascale Thuillez, Vanessa Réess, Laurent Thuillez et Paula Nataf (de Californie) formeront une équipe presque exclusivement composée de joueurs français dans ce tournoi prestigieux.

Retour sur la compétition en vidéo – Jérôme Rombaut

Photos de l’événement

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