Bridge Cup : qui arrêtera Fabno ?

Sommaire :

Une compétition au sommet  !

Un carré final à la hauteur de l’événement 

Découvrez l’interview exclusive de Frédéric Lernoux 

L’œil de l’experte : MKB vous décrypte 2 donnes décisives de la finale 🔍

Les figures de Funbridge à l’épreuve

Suspense à la carte : les moments clés de cette édition


Des duels intenses et un vainqueur au sommet  

La Bridge Cup de février a réuni 1 620 bridgeurs du monde entier dans un format à élimination directe. Pendant plusieurs jours, ce tournoi a rassemblé des joueurs de très bon niveau, prêts à tout pour atteindre la finale et décrocher le titre.  

Les participants se sont affrontés tour après tour, offrant des rencontres intenses et des retournements de situation mémorables. Chaque donne jouée a compté, et la compétition n’a laissé aucune place à l’erreur.  

Quels ont été les matchs les plus marquants ? Qui a su tirer son épingle du jeu ? Retrouvez les faits marquants, les donnes décisives et le nom du grand gagnant de cette édition de la Bridge Cup ! 🌟

Un carré final à la hauteur de l’événement 

Volker Hund-Schulze n’a pas volé sa place dans le carré final de cette édition de la Bridge Cup. Actuellement classé 271e au classement live mondial, ce joueur allemand a su démontrer toute sa détermination tout au long du tournoi. 

Dès le début de la compétition, Volker a dû faire face à des adversaires redoutables. Au troisième tour, il a rencontré Jirka Baláš, alias jirka_B, classé 52e au classement live BP. Malgré la différence de niveau sur le papier, Volker a su garder son sang-froid et s’imposer. Plus tard, au sixième tour, c’est notre ambassadeur Luc Bellicaud qui a croisé son chemin, mais là encore, Volker n’a rien lâché en l’emportant 35-14.

C’est toutefois en 16e de finale que Volker Hund-Schulze a signé son plus grand exploit. Opposé à Mirek Białożyt, alias Mireq B, il s’est retrouvé mené 33 à 0 à la donne 11, mais le bridgeur allemand n’avait pas dit son dernier mot. En seulement cinq donnes, il a su retourner la situation, inscrivant 35 points et l’emportant d’un souffle, 35 à 34.  

Sa détermination sans faille a fait de lui un demi-finaliste redoutable, rappelant à tous que dans la Bridge Cup, rien n’est jamais joué avant la dernière donne.

Wojciech Romanowski, alias wojrom, a prouvé lors de cette édition qu’il était venu avec de réelles ambitions. Avec une moyenne de 2,64 IMP par donne, il s’est démarqué par sa régularité et son efficacité sur chaque donne.

Lors du cinquième tour, wojrom a croisé la route du canadien Ross Taylor dont l’impressionnante performance moyenne (66,58 % / 3,66 IMP) ferait pâlir bien des joueurs. Ross Taylor est un joueur solide et expérimenté, capable de faire basculer n’importe quel match. 

Mais wojrom n’a pas tremblé. Dans un match à sens unique, il s’est imposé 46-19, démontrant sa capacité à prendre l’avantage rapidement et à ne jamais relâcher la pression sur son adversaire.  

Fabrice Noilhan alias Fabno, actuellement 1er du classement live mondial, n’a une fois de plus pas déçu lors de cette Bridge Cup de février. Avec une performance moyenne de 72,93 % et un impressionnant score de 4,25 IMP, il confirme son statut de joueur incontournable sur Funbridge au cours de ce tournoi.

Sa spécialité ? L’entame. Sur 27 exercices, il n’a perdu aucune levée et a donc su prendre l’avantage dès le début de ses donnes. Le roi du classement BP serait-il aussi le roi de l’entame ? 

Sa rigueur se retrouve également dans le taux de réussite de ses contrats : sur les 100 qu’il a demandés, il en a remporté 86.  

Habitué des classements Funbridge, Fabno n’a cette fois-ci pas décroché la victoire finale, mais son parcours reste remarquable. Nous continuerons à suivre ses performances lors des prochains tournois !

Frédéric Lernoux a créé la surprise lors de cette Bridge Cup. Peu connu du circuit BP, ce joueur belge s’est imposé face à des adversaires aguerris, prouvant que la ténacité et la stratégie peuvent renverser toutes les attentes.  

Tout au long de la compétition, Frédéric a affronté des joueurs aux palmarès déjà bien établis. Parmi eux, Hylas13, demi-finaliste du Championnat de France Individuel en ligne d’automne, avec une solide performance moyenne de 3,82 IMP. Il a également défié Michel Duguet, alias iti61, ancien membre de l’équipe de France de Bridge et multi-champion de Scrabble, qui affiche une moyenne de 3,54 IMP.

Cocozza65, qui avait atteint la 3e place lors du tout premier tournoi Bridge Clash, n’a pas non plus réussi à freiner l’ascension de Frédéric Lernoux.  

Au-delà de ses résultats, Frédéric Lernoux se distingue par son jeu réfléchi. On note qu’il passe en moyenne 184 secondes par donne 🕰️

Désormais, Frédéric Lernoux est un joueur à suivre de très près sur le circuit BP. Sa victoire lors de cette Bridge Cup pourrait bien être le début d’une nouvelle ère. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur sa vision du jeu et son parcours, découvrez son interview exclusive ci-dessous.🎙️

Découvrez l’interview exclusive de Frédéric Lernoux, le grand vainqueur de cette édition de la Bridge Cup ! 

Quand on s’inscrit à la Bridge Cup, l’objectif initial est d’aller le plus loin possible et, évidemment, si les événements s’enchaînent favorablement, de remporter le tournoi. Mais de là à dire que mon « objectif » de départ était de remporter le tournoi il y a un pas que je ne franchis pas. 10 tours, c’est long. Des tas de décisions à prendre, des adversaires talentueux, et un partenaire hyper solide ARGINE, mais sans la granularité d’un partenaire avec qui on est fitté et avec qui on a travaillé certaines séquences particulières qui peuvent faire la différence. Au fur et à mesure qu’on avance dans le tableau, les objectifs se précisent jusqu’à la finale où là, de facto, l’objectif est de remporter le tournoi. Ce fut une belle finale. Fabien a joué correctement, mais (nous avons échangé sur le sujet) sans grande inspiration. J’ai joué un match solide avec le résultat qu’on connaît. Je dois bien avouer que cette victoire avait aussi un goût particulier puisqu’Hervé Huntz avait ramené la coupe en Belgique en janvier.

Quelques amis belges sur Funbridge avaient mis la pression pour que la coupe reste en Belgique. Quelques messages d’encouragement sympas et décalés, en plein dans notre ADN, c’était une motivation supplémentaire.

J’ai commencé à jouer au Bridge en 1996. J’ai joué 3 saisons en championnat dans le club de ma ville, Namur, puis deux saisons en première division pour le club du Perron à Liège avec un partenaire aussi doué que patient 🙂 Deuxième du championnat de Belgique les deux fois. Puis ma carrière professionnelle et la famille ont pris le dessus. Je pense que la dernière fois que je me suis assis (sérieusement) à une table de bridge, c’est en 2003. Je n’ai quasi plus joué avant de découvrir Funbridge en 2022. La plateforme est super conviviale (je ne suis pas payé pour écrire ça 🙂) et j’ai recommencé à jouer plus régulièrement. J’ai même gagné le Championnat de France individuel d’octobre en catégorie performance. Quand on aime ce jeu, on retombe rapidement dans ses addictions !

La dernière donne du troisième tour. 3SA joué de la bonne main et une bonne lecture des cartes. Il était temps car 7SA pour -1 à la place de 7C (même si mon adversaire s’était arrêté à 6C) pour -17 IMP à la troisième donne, ça met un peu la pression.

À ce niveau-là de la compétition, tous vos adversaires « tiennent leurs cartes ». Je savais que cela allait être un beau match et qu’il fallait être solide. Prendre les bonnes décisions et faire preuve d’une agressivité mesurée. Fabno ne laisse passer aucune occasion. J’ai joué assez solidement. Une grosse erreur sur 16 donnes sur un 3SA quasi impossible à ne pas filer et le résultat est là. Mais il est clair que je ne partais pas avec la faveur des pronostics.

Je préfère nettement les tournois en IMP, les jeux de sécurité, formuler les hypothèses de nécessité, …

Prendre les matchs les uns après les autres, sans se mettre trop de pression et surtout y croire jusqu’au bout. Un dernier conseil, ou plutôt une suggestion, un petit message après un match c’est super sympa. Le fait de jouer en ligne avec Argine n’empêche pas. Le chat est là pour ça. On regagne en convivialité.

L’œil de l’experte : MKB vous décrypte 2 donnes décisives de la finale 🔍

Pour cette finale palpitante, Margaux Kurek-Beaulieu, alias MKB, a sorti la loupe et le carnet de notes. Elle nous propose une plongée dans deux donnes clés qui ont fait basculer la finale. Stratégies et choix cruciaux : découvrez son analyse et apprenez à voir le jeu sous un autre angle !

Analyse de la Donne 7 :

Fabrice a laissé jouer 2♣︎ -1 et a encaissé 100, tandis que de son côté Frédéric a fait neuf levées à 3SA pour +600.
La différence s’est faite à l’ouverture : Frédéric a décidé d’ouvrir sa main en Sud de 1♥ en première position, malgré la vulnérabilité et le fait qu’il n’avait que onze points. Les raisons pour ouvrir : pas de points perdus dans le doubleton Pique, et si les adversaires se fittent à Pique, il deviendra difficile de décrire sa longue à Cœur.


Ainsi, Frédéric a pu appeler 3SA en enchères à deux, qui gagne dès qu’on duque deux fois l’entame Cœur. Cela dit, comme il avait ouvert de 1♥, il a reçu une autre entame qui lui a permis de jouer son contrat plus sereinement.
Pour Fabrice, il est devenu impossible de rentrer dans les enchères après l’ouverture adverse d’1SA.


+ 11 IMP pour Frédéric, qui est allé les chercher en ouvrant de façon plus agressive ! 

Analyse de la Donne 15 et avant-dernière donne :

Frédéric nous a encore prouvé son agressivité et son envie de gagner cette Bridge Cup en appelant le petit chelem, quand de son côté Fabrice a timidement passé sur 3SA.

Le début de séquence était le même aux deux tables, 1♦ d’ouverture suivi de 2♥ sur 2♣ pour décrire un bicolore cher 5-4 d’au moins 16 points. Sur 2♥, Argine annonce 3SA, avec un jeu minimum et sans connaissance de fit. Frédéric a alors revalorisé son sixième Carreau, qui laisse encore une possibilité de fit, ainsi que ses 16 beaux points. Il ne compte qu’une perdante à Carreau, possède As-Roi de Cœur dans la couleur secondaire et le Roi de Trèfle second dans la couleur son partenaire. Ces éléments l’ont incité à reparler après 3SA en décrivant naturellement sa main avec l’enchère de 4♦.


Argine peut calmer le jeu avec l’enchère de 4SA, qui n’est pas un Blackwood dans cette situation mais une enchère négative et non forcing. Ici, elle a directement nommé 6♦, le contrat qu’elle voulait jouer, ayant elle aussi de bonnes nouvelles : deux As, un doubleton Cœur, et le fit à Carreau.
On peut voir que le contrat de 6♦ est très bon et ne chute ici que sur entame As de Carreau suivi d’un Carreau, pour empêcher Sud de couper un Cœur au mort, les Trèfles n’étant pas affranchissables avec Dame-10 cinquième derrière As-Valet.


Cette surenchère a permis à Frédéric de gagner 12 IMP et a anéanti les derniers espoirs de Fabrice de gagner cette finale.

Les figures de Funbridge à l’épreuve 

Parmi eux, MKB a marqué les esprits dès son entrée en lice. Elle a signé un score impressionnant de 71 à 0 lors de son premier match face à Wieslaw Wruck, alias Wiktorjan. Ce dernier, véritable expert de Funbridge, affiche une assiduité remarquable avec une moyenne de 54 donnes jouées par jour depuis son inscription sur la plateforme.  

Margaux a poursuivi sa progression jusqu’au cinquième tour, où elle a croisé la route de Mireq B. Ce joueur, déjà vainqueur de la série élite, est un habitué du haut niveau. Malgré un parcours prometteur, Margaux s’est inclinée face à cet adversaire expérimenté, mais son jeu et sa régularité restent un modèle pour les autres membres de la Team Funbridge.

Parmi les nouveaux visages de la Team Funbridge, Ronald Goor a montré qu’il n’avait pas froid aux yeux lors de ce tournoi. Ce jeune bridgeur n’a pas hésité à tenter sa chance en appelant six chelems sur ses trois tours, avec un taux de réussite impressionnant de cinq sur six. Est-ce la fougue de la jeunesse ou simplement une excellente maîtrise du jeu ?  

Ronald ne se contente pas de bien jouer, il le fait aussi à toute vitesse. Avec une moyenne de 80 secondes par donne, il se classe parmi les 20 joueurs les plus rapides de la compétition. Une vraie fusée !  

Malgré son énergie et son audace, son parcours s’est arrêté au quatrième tour. Mais ses performances prometteuses laissent entrevoir un avenir brillant au sein de la Team Funbridge.

Parmi les ambassadeurs de Funbridge, Nikolas Bausback est celui qui est allé le plus loin lors de cette édition. Son parcours s’est arrêté en 16e de finale, après un tournoi marqué par des matchs serrés et une belle régularité.  

Son aventure aurait pourtant pu s’arrêter bien plus tôt. En 32e de finale, il a affronté Westcott Bay dans un duel particulièrement disputé. Les deux joueurs ont terminé sur une égalité parfaite de 17 à 17, et c’est finalement le chronomètre qui a décidé du résultat final.

Nikolas Bausback s’est aussi distingué par sa précision lors des chelems. Il en a appelé sept tout au long du tournoi, les réussissant tous sans exception. 

Suspense à la carte : les moments clés de cette édition

La Bridge Cup a été une compétition pleine de surprises ! Comme souvent dans ce type d’événements, chaque rencontre a offert son lot de moments inoubliables, et cette édition n’a pas dérogé à la règle. Nous avons noté tous les matchs, les donnes et les informations essentielles pour capturer l’essence de cette compétition.  

  • Comme lors de la précédente édition, cette édition a été marquée par un nombre impressionnant d’égalités parfaites, avec 25 cas où le sort des joueurs a été tranché par le temps, départageant les adversaires dans des conditions très serrées. De plus, 51 matchs se sont achevés avec le plus petit écart : 1 point
  • Au top du classement des pays les plus représentés lors de cette Bridge Cup, on retrouve la France avec 552 participants, suivie de près par la Pologne et la Norvège. 🌍
  • Un petit clin d’œil à Alexandre Lormeau, alias Le Chacal Vert, qui a réalisé un sans-faute en réussissant 17 contrats sur 17 appelés. Un chiffre porte-bonheur pour ce bridgeur intrépide ! 🍀

Passons à présent aux matchs marquants de cette édition, ceux qui ont vu s’affronter des joueurs aux performances notables. 

Un match de gala ⭐

Lors des 32èmes de finale, le match entre le Bulgare Sergey Ivanov, alias Dao Ph, et le Britannique Grazhaz a tenu toutes ses promesses. Ces deux joueurs affichent des performances impressionnantes, avec une moyenne de 64,26 % pour Dao Ph et 64,41 % pour Grazhaz, ce dernier ayant également une impressionnante performance moyenne de 4,06 IMP !

Le duel a été particulièrement disputé, chaque donne apportant son lot de suspense. Finalement, Grazhaz s’est imposé de justesse avec un score de 38 à 36. Un match intense où les deux joueurs n’ont rien lâché jusqu’à la dernière donne.

David bat Goliath 👏

Bridgeur de la série 9 avec une performance moyenne de 43 %, Tim Jansen alias Tim J n’était pas forcément attendu parmi les favoris. Pourtant, dès son premier match, il a créé la surprise en s’imposant 33 à 18 face à Diamond7, un joueur de la série élite avec plus de 142 000 donnes à son actif. Cette rencontre illustre bien que tous les niveaux peuvent s’affronter lors de cette compétition, offrant parfois des retournements de situation inattendus et des exploits mémorables.

Une remontada historique 📈

Lors du quatrième tour, notre ambassadeur Jérôme Rombaut a réalisé une remontada impressionnante face à Jonathan Lai. Mené 28 à 3 jusqu’à la douzième donne, Jérôme n’a rien lâché et a enclenché la vitesse supérieure en fin de partie.

En seulement quatre donnes, il a renversé la situation en marquant 28 points. Le match s’est terminé sur un score de 31 à 28, offrant à Jérôme une victoire arrachée sur le fil.

Merci à tous les participants !

Cette édition de la Bridge Cup a une fois de plus été un succès grâce à vous. Vos performances, votre engagement et votre passion ont rythmé cette compétition et offert des matchs mémorables. ⚔️ 

Nous serions ravis d’avoir votre retour ! Partagez vos impressions en commentaire : qu’avez-vous pensé de cette édition ? Quels moments vous ont le plus marqué ? Et bien sûr, dites-nous ce que vous avez pensé de cet article.

À bientôt pour de nouvelles compétitions sur Funbridge !

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